A 6 heures du matin, une flotille de nuages borde l’horizon de la mer.
A l’image du sublime, l’ancien monde …
La mer, la montagne, les palmiers ou l’oliveraie semblent les témoins silencieux et immuables de la gesticulation des hommes.
Un portrait en mouvement, puisque le temps s’écoule.
Et la jeune femme.
Elle s’appelle Jeanne.
Elle s’éloigne.
Il n’y a rien de plus beau.
Il charme autant qu’il agace.
Il avance masqué.
Il multiplie les études de silhouettes.
Il les met en scène. Il y incarne.
Tout le monde le craint.
Il est le premier, il est celui qui.
Il éclate, il s’effondre en larmes, il plaque tout.
Il lui dit ne plus vouloir vivre.
Elle lui avoue avoir voulu tuer.
Dix-sept ans plus tard.
Elle ne change pas. Elle pourrait être une héroïne.
Attendre l’amour. Vivre l’illusion. Pleurer l’abandon. Rêver de tout recommencer … et tout recommencer !
A chaque tirade poétique,
Une part intime de l’être,
Elle fouille.
Les clés,
Elle les jette.
Celles des fous.
Entre chien et loup, jusqu’au bout.
Une nouvelle lumière dans le noir.
Le sommeil le déserte.
Il tente de se tenir plus à distance.
Le moindre souffle le balaie, le plie.
Il ne croit pas.
Oublier. Changer. Voir la vie.
Elle ne lui dira rien.
Il est à bout de nerfs.
Il freine la violence.
Il sait d’où ça vient.
C’est un exil intérieur.
Elle affronte.
Il s’inquiète.
Elle décolle du sol.
Il s’incruste.
Elle oriente l’issue,
des instants fugaces …
Elle rentre chez elle.
Il ne l’a pas connue.
Elle s’est dissoute.
Il hurle à l’injustice.
Elle ne l’a pas voulu.
Rien à ajouter.
Collage. Ecrit le 18 novembre 2017
Série « Les carnets rouges »
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