Il eût fallu

Il eût fallu se réveiller de pleine lune, deviner l’ombre d’un feu follet
Il eût fallu laisser l’eau déambuler, cristalline à la main emprisonnée
Il eût fallu grandir avec folie, laisser la sagesse s’infiltrer par les interstices
Il eût fallu donner des bouts de lumière aux coins sombres des mémoires
Il eût fallu s’endormir dans la rondeur des songes effilochés
Il eût fallu mettre des sandales d’ardoise aux chemins ensorcelés
Il eût fallu mordre les nuages à pleines dents de loup
Il eût fallu apercevoir un filet de nuit à travers les branches mortes

Il eût fallu attendre l’océan
Dans un petit coin de la ville urbaine
Dans le bruit des klaxons vides
Dans le silence des églises romanes.

Ecrit le 7 septembre 2013
Droits réservés © 1001 petits pois

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