A ceux là
Nulle couleur n’a été offerte
Ils vivent en fantômes dans un monde achromatique
A celles ci
Nulle lumière n’a été offerte
Elles se devinent en silhouettes dans un monde acrobatique
Dans leur demeure vide de sens
Ils traversent leurs errances jusqu’à l’impuissance
Elles oublient jusqu’à la fêlure de leurs âmes gisantes
De la vitre brisée, on aperçoit la lune pleine et ronde les narguant de sa folie
Devant la porte barrée, un loup imaginaire hurle à la mort et à la peur
Les escaliers s’étirent en colimaçon, escarpés, abîmés, effacés, himalaya intérieur.
Puis, au centre. Presque rien. Juste la teneur d’un secret enfoui.
Ils et elles tournent, diaphanes, dans la pâleur de la nuit,
Ils et elles imposent, silencieux, la transparence de leur venue,
Ils et elles valsent, opalescents, sur le souffle ténu de leur vie.
Le secret disparaît.
La demeure s’efface.
La couleur apparaît.
Le monde s’ouvre.
Ils et elles reviennent.
Ils et elles deviennent.
Ceux-là.
Ecrit le 15 décembre 2018
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