A chaque pas, un frôlement solitaire
A chaque envol, un fil fragile
A chaque instant, la délicatesse de la plume
L’oiseau s’avance à pas de loup
Dépose une empreinte à même le sol gelé
Regarde son instinct par le miroir
Et s’immobilise.
Dans la nuit forestière, il transparaît, impuissant et s’étonne de ne pas être déjà reconnu.
Dans la brume boréale, il disparaît, évanescent et s’étonne de ne pas être déjà inconnu.
L’oiseau s’avance à pas de louve
S’abandonne, une goutte virginale dans la profondeur de soi
Ecoute la symphonie du silence qui s’écrase dans sa tête
Et s’apaise.
A chaque pas, à chaque envol, à chaque instant,
Devenir autre et rester soi-même.
Ecrit le 15 décembre 2018
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