Quadrature

La voie lactée ou les tréfonds des océans
Les zones d’ombre inséparables
Trois pépites mélancoliques
Main dans la main
Le vestiaire printanier
La fin de la grisaille
Lanternes magiques et traits de plumes

Le bruit de l’eau
Le sortilège lumineux
Une génération de rêveurs parmi les pissenlits
Une épopée
En lettres blanches entièrement
Plongée dans le noir
Pensées dans un monde quadrillé

La nouvelle vague
Une longue chevelure blanche
Tout un poème en vert
Ses obsessions et ses rituels nocturnes qui mènent au sommeil
Coup de foudre instantané
Le regard doux et clair
A couper le souffle
Baigné d’ombres et de lumières
Figer le temps

Les uns et les autres
La pierre dans le brouillard
Les terres inexplorées
Le long des murs en briques rouges
Dire les choses
Aimer la maladresse à voix haute
Un thermos de café et une rame de papier
Au large de l’île Boëdic

Collages – Ecrit en août 2016
Droits réservés © 1001 petits pois

 

 

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Utopie #2

Sur des dessins, presque des fresques
Sur la place Saint-Pierre, en train d’attendre un taxi avec une valise et une cage à oiseaux
Rejoindre le ponton
Déambuler en loup blessé
524 questions posées
Il m’a fallu six mois pour trouver.

Collage – Ecrit en février 2017
Droits réservés © 1001 petits pois

Euphorie de l’ombre

A l’origine
Il y a toujours
Ma mémoire

J’adore fouiller les âmes
Peu à peu

Parce que j’ai la voix que j’ai
Une virgule dans l’infini
Je n’avais pas d’autre choix

Je n’ai pas envie de devenir
En exil
En péril
Blonde, glaciale et rigide
Cérébrale et empreinte
Brute et dévastatrice
Inquiète et inquiétante
Pour repousser ce qui me fait peur

Quelque chose d’infiniment fragile
Presque insaisissable
L’euphorie de l’ombre
Au coeur de la nuit.


Collage. Ecrit le 19 novembre 2017

Série « Les carnets rouges »
Droits réservés © 1001 petits pois

Ambivalse du temps

A 6 heures du matin, une flotille de nuages borde l’horizon de la mer.
A l’image du sublime, l’ancien monde …
La mer, la montagne, les palmiers ou l’oliveraie semblent les témoins silencieux et immuables de la gesticulation des hommes.
Un portrait en mouvement, puisque le temps s’écoule.
Et la jeune femme.
Elle s’appelle Jeanne.
Elle s’éloigne.
Il n’y a rien de plus beau.

Il charme autant qu’il agace.
Il avance masqué.
Il multiplie les études de silhouettes.
Il les met en scène. Il y incarne.
Tout le monde le craint.
Il est le premier, il est celui qui.
Il éclate, il s’effondre en larmes, il plaque tout.
Il lui dit ne plus vouloir vivre.
Elle lui avoue avoir voulu tuer.

Dix-sept ans plus tard.
Elle ne change pas. Elle pourrait être une héroïne.
Attendre l’amour. Vivre l’illusion. Pleurer l’abandon. Rêver de tout recommencer … et tout recommencer !
A chaque tirade poétique,
Une part intime de l’être,
Elle fouille.
Les clés,
Elle les jette.
Celles des fous.
Entre chien et loup, jusqu’au bout.
Une nouvelle lumière dans le noir.

Le sommeil le déserte.
Il tente de se tenir plus à distance.
Le moindre souffle le balaie, le plie.
Il ne croit pas.
Oublier. Changer. Voir la vie.
Elle ne lui dira rien.

Il est à bout de nerfs.
Il freine la violence.
Il sait d’où ça vient.
C’est un exil intérieur.

Elle affronte.
Il s’inquiète.
Elle décolle du sol.
Il s’incruste.
Elle oriente l’issue,
des instants fugaces …
Elle rentre chez elle.
Il ne l’a pas connue.
Elle s’est dissoute.
Il hurle à l’injustice.
Elle ne l’a pas voulu.

Rien à ajouter.

Collage. Ecrit le 18 novembre 2017
Série « Les carnets rouges »
Droits réservés © 1001 petits pois

 

Retour à la Terre

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Vous qui cherchez
Les plus vieux hommes du monde
Le chasseur de sorcières
Des comédiens de bois
Ses nouveaux singes
A la pluie et au vent

Les premiers n’ont fait que passer
Sur une carte postale
L’ABC AMMES
Detchema, Capucine et Pomme
La polka des fauteuils
La mer de glace
Le retour à la terre

Collage et poème écrits en 2015
Droits réservés © 1001 petits pois