Toujours haute, altière, sur le cheval de trait
Toujours à la volée de l’oiseau qui la dévore
Toujours voilée derrière les rideaux de plume
Alors elle caresse la peau moite endormie
Toujours loin, perdue à des années
Toujours recluse dans le château de pierres
Toujours hachurée à l’ombre du chêne centenaire
Alors elle s’échappe des idées noires
Toujours censurée dans les journaux – Papier mâché
Toujours oubliée dans les ténèbres – Histoire perdue
Toujours emprisonnée dans geôles – Identité effacée
Pourtant elle se furtive au cœur des âges
Ailleurs encore trafiquée
Ailleurs encore néonée
Ailleurs toujours ampoulée
Sans cesse elle accroche sa splendeur artificielle des temps modernes
Mais elle trace
Mais elle signe
Mais elle sauve
Toujours
La lumière.
Ecrit le 17 juin 2017
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